Havas Sports & Entertainment (HS&E) a présenté chez Deezer les résultats de son «Baromusic», une étude bi-annuelle réalisée avec l’institut CSA, qui mesure le rapport des Français à la musique et aux marques dans cet univers.
L’agence identifie une tendance de fond : le concept de Shuffle Generation. Les nouveaux moyens d’écoute de la musique et la dématérialisation offrent un «accès plus large et facilité à l’éventail de genres que la musique regroupe». L’étude montre que 61% des Français écoutent au moins 10 genres différents, ne serait-ce que de temps en temps, et que, plus on utilise de moyens d’écoute, plus on écoute de genres musicaux différents. Pour HS&E, la Shuffle Generation «incarne un nouveau souffle et ouvre de nouvelles opportunités pour les marques».
Une typologie, en 5 segments, a été réalisée et a permis d’identifier une cible nommée «Full Shuffle» qui représente 16% des Français de 15 ans et +. Ces 8 millions de Français, plutôt jeunes et très actifs, consomment «la musique via tous les moyens possibles, digitaux (téléchargement légal et illégal, streaming…) ou physiques (CD, vinyles). Ils sont aussi «avides de sorties, de sport, de cinéma, de théâtre et bien d’autres centres d’intérêts». Ils sont âgés en moyenne de 36 ans et 56% d’entre eux sont des hommes. Ils écoutent en moyenne 22 genres différents.
Une autre cible intéressante pour l’industrie musicale est le segment des «Tontons Rockeurs» : ces 9,3 millions de Français sont plus âgés (42 ans en moyenne), plutôt des hommes (58%) et souvent CSP+. Ils ne sont pas nés avec l’Internet mais se sont bien adaptés à la révolution numérique des moyens de consommation de la musique. Leur pouvoir d’achat leur permet de posséder les dernières technologies, comme la tablette avec laquelle ils écoutent la musique en streaming.
Troisième segment fan de musique, les «Groupies» représentent 10,7 millions de Français, majoritairement des femmes (65%) et des jeunes (âge moyen : 36 ans). Ils portent parfois un amour inconditionnel à leurs artistes préférés. Ils apprécient particulièrement les clips et échangent régulièrement autour de la musique via les réseaux sociaux et notamment Facebook.
Les deux derniers segments, plus âgés, sont les «Nostalgiques» (12,7 millions) et les «Mute» (10,2 millions). Les «Nostalgiques» écoutent la musique à la radio, en voiture et à leur domicile au moyen d’une chaîne hifi de qualité. Ils achètent des CDs et des vinyles. Les «Mute» ne sont «tout simplement pas intéressés par la musique». Quand ils en écoutent, c’est souvent de manière passive (lieux publics, soirées), et n’ont en général pas de genres préférés. Ce ne sont pas des acheteurs de musique.
Le Baromusic est réalisé avec l’institut CSA via deux vagues d’interrogation par an, en début et fin de saison des festivals de musique. La première vague a été menée online en juin 2013 sur un échantillon de 2 000 personnes âgées de 15 ans et plus (avec une sur-représentation des 15-34 ans).
