C’est le jeudi 18 avril que l’hebdomadaire Stylist édité par la joint-venture Groupe Marie Claire et Shortlist Media Ltd sera distribué pour la première fois (voir archive).
«En presse féminine, le problème ne vient pas de la publicité qui se porte plutôt bien mais de la vente au numéro en érosion». Pour Arnaud de Contades, directeur général du Groupe Marie Claire, le modèle de diffusion gratuite pour un magazine féminin haut de gamme a toute sa logique, en particulier en temps de crise. C’est d’ailleurs en pleine récession de 2009 que le modèle lancé au Royaume-Uni a démontré tout son potentiel.
Les deux clés du succès et les deux engagements phares pour Gwenaelle Thebault, directrice générale de la joint-venture et éditrice du projet, sont l’innovation et la qualité éditoriale d’une part et la distribution maîtrisée et ultra-ciblée d’autre part.
Côté rédaction, Aude Walker, rédactrice en chef et Audrey Diwan, directrice éditoriale, ont plusieurs partis-pris : 4 thématiques phares avec la société, la culture, la mode et la beauté. «Pas de psycho ni de sexo», précisent-elles. Le traitement se veut décalé et «en rupture avec les codes de la presse féminine», avec comme ligne directrice : être drôle, engagé, hédoniste et responsable.
Pour cela l’équipe rédactionnelle s’est ouverte à des rédacteurs issus d’autres univers que la presse féminine pour permettre plus de transversal, de transculturel et une vision plus cosmopolite.
Côté distribution, 80% des exemplaires seront donnés de la main à la main par 480 hôtesses sur 800 sites et 20% seront proposés sur des présentoirs. Chaque point de distribution a été sélectionné avec la société spécialisée Globe.
Le magazine sera également disponible de façon enrichie en application tablettes.
Le magazine paraîtra 48 semaines par an avec en moyenne 48 pages par numéro. Le projet a mobilisé 10 millions d’euros. 500 pages de publicité sont attendues en année 1 et 800 pages en année 2. Le tarif brut de la page est de 24 000€.
Enfin l’équipe va quitter le foyer de Marie Claire à Issy-les-Moulineaux pour s’installer au centre de Paris.
