Rossel rompt ses négociations exclusives avec Groupe Hersant Media

Le groupe belge Rossel s’est dit hier «obligé d’abandonner» le projet de rapprochement avec le Groupe Hersant Media (GHM), après le refus de la Filpac CGT du pôle Champagne-Ardennes-Picardie et de Nice Matin de souscrire à l’accord social préalable au rapprochement entre les deux groupes. Les conditions nécessaires à la mise en place de ce projet n’ayant pu être réunies, Rossel a décidé de «concentrer toute son énergie et ses moyens sur ses propres entreprises de presse». Rossel et le groupe Voix du Nord, dont il est actionnaire, «resteront attentifs et ouverts» à la mise en place de partenariats forts avec les groupes de presse régionale français ou aux éventuels processus de concentration. Avant de tenter de s’allier à GHM, Rossel avait projeté l’an dernier de mettre en commun les actifs des groupes Voix du Nord et Centre France-La Montagne (voir archive).
GHM a dénoncé dans un communiqué «l’amalgame fait par la Filpac CGT entre sa revendication d’une approche au plan national des problèmes du secteur de la presse et le règlement effectif et immédiat des difficultés spécifiques des titres de GHM. Elle a de fait sacrifié un projet industriel dont l’intérêt et les mérites étaient reconnus par tous». La rupture des négociations place GHM dans une situation pour le moins délicate vis-à-vis des banques. La direction du groupe a indiqué qu’elle allait «étudier toutes les solutions alternatives qui s’offrent à elle pour conduire le redressement et le repositionnement de ses différents titres afin d’assurer leur pérennité». La mission du mandataire ad hoc, maître Laurence Lessertois, a été renouvelée pour une durée de 3 mois par le tribunal de commerce.