L’agence média indépendante, née à Lyon le 26 août 1994, fête ses 30 ans. Fondée par Florian Grill et Olivier Delavoye, CoSpirit, qui a reçu le grand prix Agence Média de l’année 2024, a su rentrer dans la cour des grands avec un positionnement plurimédia et en tant qu’expert du local tout en affirmant son modèle d’agence indépendante. Trois décennies plus tard, le groupe réalise 35 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 250 collaborateurs à Lyon et Paris. Il développe trois entités après une réorganisation de CoSpirit Meditatrack et une rationalisation des marques en 2022 : CoSpirit Commerce pour le retail, CoSpirit Local et CoSpirit Media ainsi qu’une représentation du réseau international Local Planet. Pour 2028, le groupe vise 300 salariés et 34M d’€ de marge brute pour 1 milliard d’euros de volume d’achat d’espace. Le PDG Florian Grill, par ailleurs président de la Fédération Française de Rugby et Media Leader de l’année 2024, se souvient de cette épopée tumultueuse marquée par l’éclatement de la bulle internet en 2000.
The Media Leader : CoSpirit a été créé le 26 aout 1994 et fête ses 30 ans. Comment a commencé l’aventure ?
Florian Grill : Une belle rencontre entre Olivier Delavoye et moi. L’envie d’entreprendre qui s’impose à toi plus que tu ne la décides. Nous avons démarré l’entreprise à deux avec tout de suite un ADN sur le local. Face aux grands groupes media nous nous sommes d’abord concentrés sur le hors media en 1994 où nous pensions pouvoir faire la différence ce qui fut le cas. Dès 1996 est arrivé le tournant d’internet. Notre agence media est née avec le digital avant de devenir une agence pluri media nationale et locale travaillant pour tout type de clients. Des retailers, des marques et des clients institutionnels.
Après 2000, nous sommes parvenus à redresser la barre en faisant preuve de beaucoup de résiliences.
The Media Leader : L’explosion de la bulle internet en 2000 a failli avoir raison de Cospirit. Que retenez-vous de ces 3 décennies ?
F.G : En étant pionnier du digital, nous étions très exposés quand la bulle internet a explosé. Nous avons perdu 80% de notre chiffre d’affaires en 6 mois ! C’était un choc sismique mais nous avons su faire face en nous resserrant devant l’adversité et à force de travail. Nous sommes parvenus à redresser la barre en faisant preuve de beaucoup de résiliences. C’est dans les coups durs qu’on voit les vraies équipes. La nôtre est du coup d’autant plus solide. J’en retiens que le travail, l’humilité, le doute, la remise en question permanente et la capacité à s’adapter sont des valeurs clés. Et si on y ajoute la capacité à sourire en équipe et à fabriquer ensemble des aventures, cela fait la différence.
The Media Leader : Comment voyez-vous le développement dans les années à venir pour le groupe ?
F.G : Aujourd’hui le groupe compte près de 250 collaborateurs passionnés et une équipe de direction ultra-motivée. Nous faisons près de 35 millions d’euros de chiffres d’affaires pour un volume d’achat d’espace brut d’environ 750 millions. L’avenir est devant nous car les annonceurs ont une appétence pour les agences media indépendantes. Nos forces autour du local, souvent sous exploité dans les plans media nationaux, du retail media, ou, d’une manière générale, nos innovations font la différence. Nous profitons aussi du tremblement de terre avec la transformation du catalogue distribué en boites aux lettres. Un marché qui est en train de basculer vers le média local pour compenser la diminution des tracts. Tous les retailers nous sollicitent en ce moment. Tous les ans nous investissons aussi près de 10% de notre CA en tech, data et maintenant IA. Cela fait et fera la différence avec la qualité de nos équipes qui ont compris que le meilleur moyen de grandir était de fidéliser nos clients.
