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Altice : une enquête ouverte pour des soupçons de corruption

Altice : une enquête ouverte pour des soupçons de corruption
Ces soupçons de corruption, qui menaçaient de faire vaciller l'empire de Patrick Drahi, ont entrainé la suspension d'une quinzaine d'employés, dont une dirigeante du groupe en France. Eric Piermont/AFP

Une enquête a été ouverte en France par le parquet financier (PNF) notamment pour des soupçons de corruption autour du groupe Altice, déjà visé par des investigations au Portugal pour les mêmes infractions, a indiqué vendredi une source judiciaire.

L’enquête a été ouverte en septembre 2023 pour corruption de personnes n’exerçant pas de fonction publique, blanchiment et recel de ces délits à la suite de l’arrestation par les autorités portugaises d’Armando Pereira, bras droit de l’homme d’affaires français Patrick Drahi, propriétaire d’Altice, a précisé cette source, confirmant une information de Bloomberg.

Altice continue à se tenir à la disposition du parquet portugais et à travailler avec la justice portugaise, a indiqué vendredi le groupe à l’AFP, précisant avoir obtenu le statut de partie civile dans la procédure.

Au Portugal, une enquête a été ouverte pour des soupçons de « corruption dans le secteur privé, fraude fiscale, faux et usage de faux et blanchiment », selon le ministère public portugais.

L’homme d’affaires portugais Armando Pereira, cofondateur d’Altice, avait été arrêté en juillet 2023 dans le cadre d’un vaste coup de filet.

Mis en examen, il est soupçonné d’avoir mis en place un réseau de fournisseurs douteux dans le but de détourner d’importantes sommes d’argent via la politique d’achats du groupe, ce qu’il conteste.

Il a versé en octobre une caution de dix millions d’euros pour mettre fin à son assignation à résidence.

Le siège de l’entreprise à Lisbonne avait été perquisitionné lors de ce coup de filet.

Ces soupçons de corruption, qui menaçaient de faire vaciller l’empire de Patrick Drahi, ont entrainé la suspension d’une quinzaine d’employés, dont une dirigeante du groupe en France.

Patrick Drahi avait déclaré se sentir « trahi et trompé par un petit groupe d’individus ». Il avait alors assuré que ce scandale n’aurait « aucun impact » sur les finances et les prévisions d’Altice.

Début janvier, c’est Alexandre Fonseca, l’un des codirecteurs généraux d’Altice Europe et directeur général d’Altice USA, qui avait annoncé son départ après « plus d’une décennie » au sein du groupe.

Avant d’être nommé DG d’Altice USA en mars, Alexandre Fonseca était à la tête du conseil d’administration d’Altice Portugal. Il n’était lui-même pas visé par les investigations portugaises mais avait été suspendu de ses fonctions après l’arrestation d’Armando Pereira.

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