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Audiovisuel public : Rachida Dati veut une gouvernance unique dès cette année

Audiovisuel public : Rachida Dati veut une gouvernance unique dès cette année
Rachida Dati compte s'appuyer sur les travaux du Sénat, qui avait voté en juin 2023 en faveur de la création d'une holding chapeautant France Télévisions et Radio France.

La ministre de la Culture, Rachida Dati, souhaite « une gouvernance unique » dès cette année pour l’audiovisuel public, qui comprend France Télévisions et Radio France, a-t-elle déclaré lors d’une audition au Sénat.

L’objectif est d’avoir un audiovisuel public « plus puissant, plus efficace », et « cette année c’est la dernière fenêtre de tir », a assuré la ministre, auditionnée par la commission de la Culture et de la Communication du Sénat.

Elle avait déjà dit à plusieurs reprises ces dernières semaines qu’elle voulait « rassembler les forces » de l’audiovisuel public : pour cela, « il faut une gouvernance unique », a-t-elle argumenté devant les sénateurs, en disant vouloir « avancer sans aucun tabou ».

« De pouvoir avoir une gouvernance unique, de fusionner, de pousser à la coopération, aux synergies – j’allais dire à la fusion -, en tous les cas qu’il y ait une efficacité dans la gouvernance et le fonctionnement, c’est un objectif qu’on doit tous avoir », a martelé la ministre.

La création d’une holding ?

Il serait selon elle « incohérent de faire une réforme (…) après 2025 », année qui verra le renouvellement du mandat du président de l’Arcom (le régulateur de l’audiovisuel), Roch-Olivier Maistre, et de la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci.

Rachida Dati compte s’appuyer sur les travaux du Sénat, qui avait voté en juin 2023 en faveur de la création d’une holding chapeautant France Télévisions et Radio France.

Selon elle, « cette réforme tiendra sur deux jambes : l’évolution de la gouvernance » et « une réponse pérenne à la question du mode de financement ».

Sur le deuxième point, son « combat » est d’obtenir une « sanctuarisation » du mécanisme actuel, c’est-à-dire le financement de l’audiovisuel public par une somme prélevée sur la TVA.

Ce mécanisme avait été mis en place pour compenser la suppression de la redevance à l’été 2022, et est censé s’achever fin 2024.

Pour le pérenniser, il faut « une modification de la Lolf » (loi organique relative aux lois de finances), la constitution financière de la France, a rappelé Rachida Dati.

Ces projets ont l’assentiment de Delphine Ernotte Cunci. « Je soutiens intégralement ce qu’elle a proposé », avait dit la dirigeante de France Télévisions le 7 mars devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’attribution des fréquences de la TNT (télévision numérique terrestre).

Pour sa part, la présidente de Radio France, Sibyle Veil, est opposée à l’idée d’une fusion des deux groupes publics.

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