France Digitale : «pousser l’ebusiness aidera à sortir de la crise»
C'est hier qu'a été lancé officiellement France Digitale, un nouveau lobby dont le but est de participer à créer un écosystème favorable à l'essor des start-up françaises (lire notre Confidentiel : France Digitale, sa composition, ses missions, son organisation, du 18/06/2012). L'association, dont le conseil d'administration est constitué à parité de représentants de fonds d'investissement et d'entrepreneurs, se donne dans un premier temps plusieurs objectifs : assurer le financement privé par de l'emprunt à long terme, comme les assurances vies ; obliger les grands groupes qui atteignent un certain seuil de Crédit impôt recherche (CIR) à financer des start-up ; et réformer la fiscalité des entrepreneurs. Des sujets prioritaires qui seront débattus dans les mois à venir au Parlement à l'occasion des discussions sur le projet de loi de finance 2013 dit PLF 2013.
«Nous proposons aussi d'élargir le statut de Jeune entreprise innovante (JEI), assure Marc Ménasé (Meninvest), coprésident de France Digitale, avec Marie Ekeland (Elaia Partners). Ce n'est pas parce que l'on n'investit pas en R&D que l'on n'est pas innovant. Si Facebook se créait aujourd'hui en France, il ne serait pas éligible au JEI. Il faut intégrer à ce statut les dépenses de conception de sites, de services, de produits qui vont nous permettre de faire jeu égal avec des concurrents américains ou britanniques qui sont souvent meilleurs dans la forme, alors que nos services sont aussi bons, voire meilleurs».
Bien que ces projets soient prioritaires pour l'association, France Digitale veut finalement couvrir l'ensemble des sujets liés au numérique, soit seule, soit en partenariat avec d'autres associations si elles travaillent déjà sur la question. «Nous travaillerons par exemple main dans la main avec la Fevad sur la législation des soldes. Nous allons nous intéresser aux FCPI, au CIR, au JEI, etc. explique Marc Ménasé, mais aussi à Hadopi, aux PME, ou à la formation. Nous avons par exemple de véritables problèmes de recrutement. Et pas seulement pour des postes techniques», ajoute-t-il.
Une ambition large, qui a aussi pour objectif de participer à la sortie de crise. «Notre secteur connaîtra une croissance à deux chiffres dans les 10 prochaines années. Il faut aider les start-up, car tout l'argent qu'elles gagnent, elle le réinvestissent. Nous créons de la croissance».
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