Lors du comité social et économique (CSE) de l’entreprise qui avait lieu ce jeudi à Nancy, la direction du groupe Ebra, filiale du Crédit Mutuel, est revenue sur son idée d’expérimentation du robot générateur de textes, selon Le Figaro.
Deux titres du groupe, les quotidiens L’Est Républicain et Vosges Matin, devaient expérimenter l’usage de ChatGPT « dans le cadre strict de relecture et de corrections de contenus proposés par nos correspondants locaux de presse ».
C’est la première fois qu’un groupe de presse français envisageait, officiellement, d’avoir recourt à l’IA générative pour le travail usuel de sa rédaction.
Projet suspendu
« Lors du CES, les élus ont d’abord désigné un expert habilité à nous donner des informations précises sur les conséquences d’une telle expérimentation », a indiqué le délégué syndical du SNJ à l’Est Républicain, Eric Barbier au Figaro. « Devant notre insistance pour que celui-ci soit présent dans les locaux aux cours de cette expérience, la direction a finalement décidé de suspendre complètement l’éventuel usage de ChatGPT par les journalistes ».
« L’arrivée de l’IA générative dans les rédactions est inévitable et notre objectif est de l’anticiper en testant les outils à disposition dans nos process de traitement de l’information », expliquait Christophe Mahieu, directeur général des deux publications.
« A l’image des outils de correction orthographique utilisés depuis des années par les journalistes de nos rédactions, il s’agit donc là de tester simplement les fonctions bureautiques de cet outil d’IA » qu’est le robot conversationnel ChatGPT.
Le groupe Ebra (Crédit Mutuel) est le premier groupe de presse quotidienne régionale, avec neuf titres couvrant 23 départements de l’Est de la France (L’Alsace, les DNA, Le Progrès…).
