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M6 lance « L’école à remonter le temps » ce lundi

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M6 lance « L’école à remonter le temps » ce lundi

« L’école, c’était mieux avant ? » Dans « L’école à remonter le temps », à partir de lundi sur M6, quinze collégiens et quatre enseignants sont immergés successivement dans quatre époques, entre 1880 et 1980, qu’ils comparent à l’enseignement actuel.

Après chaque leçon, « on retourne en 2023 (le programme a été tourné en juillet, NDLR) et on en parle », a précisé Alexandre Toussaint, le chef d’établissement, pendant la présentation à la presse en janvier.

Dans la classe de 1880, deux gauchères, la main gauche attachée à la chaise avec une sangle en cuir, sont forcées d’écrire avec la droite. En 1930, les élèves assistent à une leçon sur les races : « une sorte de claque », se souvient Keyra, 14 ans, lors de cette présentation.

Toujours en 1930, les garçons participent à un exercice de défense passive, les adolescentes langent des poupées. « Les filles devaient devenir de bonnes épouses et les hommes de bons soldats », explique Maryline de Neergaard, professeure d’histoire-géographie de l’émission, retraitée dans la vie.

« Les habits et les sabots, c’était difficile », pour Rida, 14 ans. Les collégiens, qui tentent de décrocher le certificat d’études (comme dans « Le pensionnat de Chavagnes » et « Le Pensionnat de Sarlat », déjà sur M6 en 2004 et 2005), retiennent tout de même des points positifs.

Léon, 14 ans, a trouvé utile d’observer un poumon d’agneau ou d’utiliser une balance et des poids : « Ça nous sert plus que la SVT d’aujourd’hui ». Le but était de les « hameçonner par le concret pour amener à l’abstraction », explique le professeur de maths Mehdi Lazaar.

Une nostalgie historique

Lorànt Deutsch, qui prête sa voix au programme, en retient « la curiosité et l’intelligence des enfants (…) confrontés à la réalité du passé ».

Une « nostalgie historique » assumée par Bruno Henriquet, président de Warner Bros international qui produit le programme : « Il y a encore des gens qui ont vécu ce qu’on montre et ça crée du débat ».

Pour Maryline de Neergaard, « l’école, c’était fédérateur ». Elle regrette que les enseignants d’aujourd’hui soient « dépossédés de leur autorité et de leur liberté de parole ».

L’émission, qui sera suivie du documentaire « Notre école en 10 questions », sur des sujets d’actualité (niveau en maths, salaire des profs, uniforme…), est diffusée alors que l’exécutif veut une école plus stricte.

Le Premier ministre Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale le 30 janvier, a adressé « un principe clair » aux élèves : « Tu casses, tu répares. Tu salis, tu nettoies. Tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter ».

Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, le président Emmanuel Macron avait prôné le renforcement de l’instruction civique, une tenue unique et l’apprentissage de la Marseillaise à l’école.

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