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Royaume-Uni : Londres demande à Meta de ne pas déployer le chiffrage de bout en bout pour les enfants

Royaume-Uni : Londres demande à Meta de ne pas déployer le chiffrage de bout en bout pour les enfants
Cet appel intervient au moment où le Parlement britannique a adopté une nouvelle loi destinée à lutter contre les contenus néfastes en ligne, visant notamment à protéger les mineurs.

La ministre britannique de l’Intérieur Suella Braverman a exhorté Meta à ne pas déployer le chiffrage de bout en bout sur deux de ses plateformes sans mesures de sécurité « solides » pour protéger les enfants de toute exploitation sexuelle.

Cet appel intervient au moment où le Parlement britannique a adopté une nouvelle loi destinée à lutter contre les contenus néfastes en ligne, visant notamment à protéger les mineurs.

Dans un communiqué publié mercredi, le Home Office estime que l’annonce du groupe de mettre en oeuvre de manière imminente ce type de cryptage des communications sur Instagram et Facebook Messenger expose les enfants au risque d’être ciblés par des « prédateurs ».

La mise en oeuvre des projets de Meta tels quels empêcherait les forces de l’ordre de détecter les abus sur les enfants comme ils le font actuellement, selon le Home Office.

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Il cite une estimation de l’agence de lutte contre la criminalité, la NCA, selon laquelle respectivement 92% et 85% des signalements de messages sur Facebook Messenger et Instagram Direct seraient perdus, si bien que « des milliers de délinquants pourraient ne pas être détectés par an ».

Le gouvernement britannique a cependant donné dans la loi des garanties aux plateformes de messageries instantanées, notamment WhatsApp, qui mettent déjà en oeuvre le chiffrement de bout en bout et s’inquiétaient d’un projet de loi qui pourrait les obliger à surveiller des messages cryptés pour y détecter des contenus malfaisants.

L’autorité de régulation du secteur des communications Ofcom ne pourra notamment demander aux messageries de se pencher sur les communications privées que “lorsqu’il sera techniquement possible (…) de détecter uniquement les contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur des enfants”, avait indiqué l’exécutif début septembre.

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