Les annonces pleuvent cette année à Cannes, notamment autour de l’IA. À l’occasion de la 71ᵉ édition des Cannes Lions, Meta dévoile ses nouvelles solutions business boostées à l’IA. Séverine Six, Director of Business Partner chez Meta, répond à nos questions.
The Media Leader : Quelles sont les grandes annonces de Meta à Cannes cette année ?
Séverine Six : Plusieurs annonces ont été faites pour 2024 à Cannes cette année. La première concerne Threads, qui réunit 150 millions d’utilisateurs mensuels. Nous venons de lancer une API qui permettra aux entreprises et aux créateurs de mieux interagir avec la plateforme, de l’utiliser plus efficacement et de proposer un contenu optimisé.
The Media Leader : Vous annoncez une nouvelle étude autour du ROAS des annonceurs sur l’ensemble des plateformes Meta. Quelles en sont les conclusions ?
S.S : Il y a deux ans, en collaboration avec l’université de Berkeley, nous avons réalisé une étude en 2022 sur le ROAS de nos plateformes. Cette année, nous avons renouvelé cette étude. Les résultats sont excellents : un euro investi en Europe génère un retour sur investissement additionnel de 3,79 €. Il est important de noter que c’est 12 % de plus par rapport à 2022.
Ces résultats sont évidemment essentiels pour nos performances, car ils démontrent la productivité et l’efficacité des plateformes Meta.
The Media Leader : Quelle est votre stratégie autour du business publicitaire boosté par l’IA ?
S.S : Un des grands piliers de l’entreprise, très prisé par les agences, est le business messaging. Nous voyons bien la place cruciale que cela occupe dans le parcours client. Aujourd’hui, 600 millions de conversations par jour ont lieu entre particuliers et entreprises. La force de WhatsApp n’est plus à démontrer.
Nous accélérons sur le business messaging sur Messenger, une des annonces majeures de Cannes 2024.
L’intelligence artificielle est d’abord au service de l’utilisateur. C’est ce qui permet de nourrir le feed. Actuellement, 50% du feed d’Instagram et 30% de celui de Facebook sont générés par l’IA. C’est le premier pas. Le deuxième pan concerne l’intelligence artificielle qui permet le déploiement de Meta Advantage Plus, une famille de solutions publicitaires utilisant l’automatisation et le machine learning. Cela permet de lancer des campagnes avec peu d’efforts, car l’algorithme trouve la meilleure audience et délivre le bon message à la bonne personne au bon moment. Le troisième pan de l’intelligence artificielle est la recherche fondamentale, illustrée par les agents conversationnels présentés sur la plage. Meta AI, par exemple, permettra bientôt d’avoir un assistant personnel sur mobile, capable de répondre à toutes sortes de questions, de l’achat d’un billet de spectacle à une recette. C’est prévu pour demain, voire après-demain.
Notre vision est de mettre l’usage et l’utilisateur au centre, tout en garantissant la performance et la productivité grâce aux solutions publicitaires.
The Media Leader : Pourquoi attendre pour lancer ces solutions en Europe ?
S.S : Notre approche reste toujours la même : tester sur une zone spécifique. Cela nous permet de tirer des enseignements et de nous assurer que nous répondons à la demande. C’est l’objectif de chaque lancement, de chaque innovation. Ainsi, lorsque nous lançons une nouveauté aux USA ou dans la zone Asie-Pacifique, c’est pour en tirer des leçons avant de l’introduire en Europe.
Nous n’avons jamais d’agenda particulier. Nous devons d’abord nous assurer que l’innovation rencontre son public et répond à une utilisation attendue par nos utilisateurs, qui sont 3,2 milliards chaque jour sur au moins une de nos plateformes.
Nous adoptons toujours une approche très itérative. Les audiences n’ont jamais été aussi fortes, grâce à l’intelligence artificielle qui les nourrit, renforçant ainsi la compétitivité de nos plateformes. C’est désormais plus lisible et compréhensible, car tout cela prend tout son sens.
La newsletter
Toute l'actualité des médias et de la publicité chaque jour
