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Droits voisins : la justice exige que X divulgue aux médias les revenus générés par leurs contenus

Droits voisins : la justice exige que X divulgue aux médias les revenus générés par leurs contenus
Une médiation avait ensuite échoué et une audience s’était tenue au tribunal le 4 mars dernier.

Saisi par une dizaine de médias, le tribunal judiciaire de Paris a ordonné jeudi en référé à X (ex-Twitter) de leur fournir une série de données commerciales permettant d’évaluer les revenus que le réseau social tire de leurs contenus.

Le litige entre X et ces médias, parmi lesquels Le Monde, Le Figaro et l’AFP, porte sur les droits voisins du droit d’auteur. Il permet aux journaux, magazines ou agences de presse de se faire rémunérer lorsque leurs contenus sont réutilisés par les plateformes internet.

Le juge des référés a ordonné à X de communiquer « dans un délai de deux mois » aux médias demandeurs le nombre de vues et le taux de clics sur leurs publications, le nombre moyen d’engagements (retweets, citations, réponses, j’aime, partages…), ainsi que « les revenus publicitaires générés en France sur X » en lien avec ces publications, selon le jugement.

Il est aussi demandé la description du fonctionnement des algorithmes de X conduisant à afficher les publications.

« Nous nous félicitons de cette première victoire, qui rappelle à X son devoir de transparence quant à l’utilisation de nos contenus et la génération de revenus publicitaires associés. Le chemin est encore long, nous espérons que cette décision mènera à un versement par X d’une rémunération au titre des droits voisins », a indiqué Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien.

Ces données, qui devront rester confidentielles entre les parties, sont nécessaires pour une « évaluation transparente » de la rémunération que les médias estiment due au titre des droits voisins.

Ils devront faire un recours au fond pour réclamer ce paiement, sur lequel le juge des référés (une procédure d’urgence) ne s’est pas prononcé.

L’été dernier, les groupes Le Monde (Le Monde, Télérama, Courrier International, Le Huffington Post, Malesherbes Publications et L’Obs), Le Figaro et Les Échos-Le Parisien avaient assigné en référé X et sa filiale française face à leur refus de négocier. L’Agence France-Presse avait fait de même.

Une médiation avait ensuite échoué et une audience s’était tenue au tribunal le 4 mars dernier.

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