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ENGAGEZ-MOI, SINON RIEN ! Un rendez-vous du Brand Content, par Laure de Carayon
植入广告的时代!——植入广告的发展史 Laure de Carayon著

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SPÉCIAL CHINE – 1/4 :  C’EST LA FAUTE À MAO !

Vulgaire, mais pas trop

D’après The Economist, le Président Hu Jintao a convoqué le 23 Juillet dernier son bureau politique pour discuter d’un sujet urgent : la Chine doit « fermement résister » aux formes de culture vulgaire, bas de gamme et kitsch. La « grande renaissance » du peuple chinois, a-t-il dit, en dépend (…).
Une nouvelle campagne contre ce que les officiels appellent les « trois vulgarités » a donc été lancée (…). Beaucoup d’incertitudes demeurent quant à l’envergure de la censure sur la liberté de pensée et d’expression (…), mais les médias officiels se sont attardés sur le divertissement « peu intellectuel » à la télévision et sur internet, dont les nombreux programmes de dating. Particulièrement celui à succès « If you are the one », diffusé sur une chaine du satellite de la province du Jiangsu, et dont les participantes ont osé admettre que la qualité première qu’elles recherchaient chez un mari était qu’il soit riche (…). Les répercussions n’ont pas tardé : fin du direct pour les programmes de dating, censure des références à la richesse et au background familial comme qualités désirées. Et embauche par la production d’« If you are the one » d’un officiel du Parti comme invité spécial pour donner à l’antenne des conseils sur la manière de conduire une relation (…).

Près de 50 ans après la Révolution Culturelle et son programme d’éradication des « quatre vieilleries » – tout ce que l’histoire chinoise comptait de représentations et vestiges de ses traditions centenaires (intellectuels, littérature, peinture, architecture, antiquités…) – le pouvoir central et son ministère de la culture « repartent en campagne ». Faute d’informations supplémentaires, celle-ci semble moins destructrice – point de richesses et valeurs ancestrales menacées cette fois-ci – et pourrait en « inspirer » d’autres, invité-envoyé spécial en moins : la vulgarité sévit et menace quelques soient les régimes. Aucun dilemme.

Pour Bryce Whitwam, General Manager de Wunderman Shanghai, « Etant donnée la faible quantité de programmes de qualité à la télévision, les grandes sociétés ont réalisé qu’elles peuvent créer leur propre contenu. Et le marché média étant hyper fragmenté – il y a près de 3 000 chaines de télévision – il n’y a tout simplement pas suffisamment de programmes répondant à leurs besoins. Ainsi, la Chine est bien plus en avance que certains marchés. Ajoutons à cela, les comportements en ligne des chinois – partage et participation – et il y a une opportunité considérable pour combiner des expériences online et offline en une plateforme interactive globale ».
D’autre part, d’après Harris Interactive, l’indice d’influence numérique d’internet en Chine est quatre fois supérieur à celui de la télévision (en France, il l’est deux fois plus – 53% vs 27%).

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