Le procès antitrust contre Google, qui a débuté cette semaine, soulève des questions cruciales sur la taille de son activité dans la technologie publicitaire. Google Ad Manager, DV360 et d’autres propriétés ad tech pourraient représenter une valeur allant jusqu’à 95 milliards de dollars, selon des estimations présentées lors du procès, indique AdAge.
Si Google devait perdre le procès, il pourrait être contraint de céder ces actifs. Cependant, une vente directe serait difficile en raison de leur taille imposante, ce qui pourrait obliger Google à les scinder et à les distribuer à ses actionnaires.
Le procès met en lumière la position dominante de Google dans la publicité numérique, en particulier avec Google Ad Manager, utilisé par 90% des éditeurs pour vendre leur inventaire publicitaire. Le Département de la Justice (DOJ) soutient que Google profite de cette position privilégiée pour favoriser ses propres activités publicitaires, ce que Google conteste, affirmant que le marché est concurrentiel, avec des rivaux comme Meta, Amazon et The Trade Desk.
La complexité du modèle économique de Google rend difficile l’évaluation de ses propriétés ad tech, mais des experts estiment que, si Google devait scinder ces activités, elles pourraient devenir des entités indépendantes capables de se concentrer sur l’innovation. Toutefois, certaines inquiétudes subsistent quant à la valeur réelle de ces entités séparées, notamment si Google devait dissocier ses outils publicitaires pour éditeurs de ceux pour annonceurs.
