|

Le premier signalant français de contenus pédocriminels en difficulté

Le premier signalant français de contenus pédocriminels en difficulté
Financé au tiers par Google, Meta, X, Snap, Yubo ou encore OVH, Point de Contact peine à sortir la tête de l’eau.

Info The Media Leader. L’association Point de Contact, qui a pour mission de protéger les internautes des dérives inhérentes à l’évolution et au développement d’Internet, notamment dans les dossiers pédocriminels, pourrait déposer le bilan.

Depuis 1998, Point de Contact est le premier signalant professionnel auprès de PHAROS et travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Intérieur dans la lutte contre les contenus illicites sur Internet tels que les violences et exploitations sexuelles de mineurs, la provocation à la haine ou encore les contenus à caractère terroriste.

Financé au tiers par Google, Meta, X, Snap, Yubo ou encore OVH, Point de Contact peine à sortir la tête de l’eau. Après un plan de licenciement proposé au mois de janvier, l’association sera au mois de mars face au tribunal judiciaire pour statuer sur un éventuel dépôt de bilan. Son financement triennal (225 000 euros) lié au donds Interministériel de Prévention de la Délinquance, alloué par le SG-CIPDR a été suspendu. « L’État ne nous a jamais répondu suite au dépôt de notre dossier au mois de mai 2023 », explique Jean-Christophe Le Toquin, président de Point de Contact. Une contribution exceptionnelle des membres, dont les grandes plateformes de la tech, a ainsi été sollicitée pour palier le manque à gagner (54 000 euros sur les 95 000 euros nécessaires). Insuffisante pour poursuivre l’activité.

À qui la faute ?

Selon le président de l’association, pouvoirs publics et grandes plateformes se renvoient la balle. « Nous sommes dans une zone grise, d’un côté les pouvoirs publics demandent aux plateformes de nous financer car ces contenus sont publiés chez elles, d’un autre côté, les plateformes ne souhaitent pas en assumer le coût, car cela relève d’un service d’intérêt général », détaille Jean-Christophe Le Toquin.

L’association, qui travaille en consortium avec e-enfance et Tralalère, auprès de la Commission européenne, est en difficulté à l’heure où l’Europe met en place le Digital Service Act et demande aux plateformes de mieux protéger les mineurs.

La newsletter

Toute l'actualité des médias et de la publicité chaque jour

S'inscrire gratuitement
Newsletter
Adwanted Inscription