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TF1 et M6 chutent en Bourse sur fond de craintes de privatisation de l’audiovisuel public

TF1 et M6 chutent en Bourse sur fond de craintes de privatisation de l’audiovisuel public
Après que le Rassemblement national a réitéré la veille qu'il envisageait toujours de privatiser l'audiovisuel public français, Les titres de TF1 et M6 chutent mardi en début d'après-midi à la Bourse de Paris.

Les titres de TF1 et M6 chutent mardi en début d’après-midi à la Bourse de Paris après que le Rassemblement national a réitéré la veille qu’il envisageait toujours de privatiser l’audiovisuel public français, avec un possible impact pour les acteurs privés en raison de la concurrence.
Vers 14h45, Television Française 1 (TF1) perdait 5,86% et Metropole Television (groupe M6) 2,97% dans un marché en baisse de 1,05%, plombé pour la deuxième journée consécutives par les incertitudes politiques après la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation de législatives anticipées par Emmanuel Macron.

Augmentation de la concurrence sur le marché de la publicité

« Cela serait naturellement très négatif pour les acteurs privés » qui pourraient observer un « net déclin de leurs revenus et donc de leurs marges », expliquent les analystes d’Oddo BHF dans une note, au moment où le Rassemblement national arrive en tête des sondages pour les législatives anticipées.
« Cela augmenterait la concurrence sur le marché de la publicité, incapable d’absorber l’arrivée d’un ou de plusieurs nouveaux acteurs », ajoutent-ils, soulignant que « la situation du marché pourrait rendre impossible une privatisation totale ».
Cette analyse s’applique « aussi à la radio » même si le partage des parts de marché est « plus fragmenté » sur ce marché, selon cette note.

Le projet de fusion en 2026 des entreprises de l’audiovisuel public porté par la ministre de la Culture est remis en cause par la convocation d’élections législatives anticipées qui bouleverse le calendrier parlementaire, avec l’arrêt de nombreux travaux et examen en cours.

Privatisation pour le RN

Le Rassemblement national défend pour sa part le projet d’une privatisation du secteur. En 2022, Marine Le Pen alors candidate à l’Elysée estimait qu’il était « de plus en plus difficile de distinguer la spécificité » de ce service public.
Entre autres mesures pour rétablir les finances publiques, le député RN Sébastien Chenu a indiqué à BFMTV lundi que la privatisation pourra « être mise en place rapidement » en cas de victoire aux législatives.
« Ce projet est relativement peu clair pour le moment mais devrait être clarifié au cours de la campagne » électorale, ajoutent les analystes d’Oddo BHF, qui rappellent qu’une victoire du RN est « loin d’être garantie ».

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