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Vincent Leclabart (Australie) : «Dans l’affichage, les créatifs n’intègrent pas encore assez le digital en amont»

Vincent Leclabart (Australie) : «Dans l’affichage, les créatifs n’intègrent pas encore assez le digital en amont»

Lors des délibérations du Jury pour le 42ème Grand Prix de la Communication Extérieure, qui se sont déroulées le 12 novembre dernier, 100%MEDIA a interrogé Vincent Leclabart, membre du jury, Président de l’AACC et de l’agence Australie.

100%MEDIA : Que retenez-vous des délibérations de la 42ème édition du Grand Prix de la Communication Extérieure ?

Vincent Leclabart : Il y a eu beaucoup de tentatives de la part d’agences différentes pour essayer d’accrocher le public. Ce n’était absolument pas monolithique : certains ont essayé la connivence, d’autres la simplicité, la promotion, l’esthétique, etc. Il n’y a plus du tout une seule façon de faire de l’affichage et de la communication extérieure comme avant. Le digital est clairement devenu, non pas une catégorie, mais une part importante de ce média.

 
100%MEDIA : Quelles sont les grandes différences que vous notez par rapport à l’année dernière ?

VL : Trop de dispositifs anecdotiques qui ne laissent pas de traces. Ce que j’aime dans la communication extérieure, c’est quand elle n’est pas anecdotique et qu’elle touche tout le monde de la même façon. Il faut conserver les qualités de l’affichage : être inattendu, attirer l’attention des passants pour les captiver pendant quelques secondes de sorte que tout le monde ait la même réaction.

100%MEDIA : Quel est l’impact du digital sur les créations ?

VL : Il y a deux ans, on se contentait d’animer certaines images. Maintenant, on sent quelques scenarii se mettre en place mais ce n’est pas encore abouti. Il n’y a pas de grandes campagnes en ce sens, mais c’est quand même intéressant. Les créatifs n’intègrent pas encore assez le digital en amont. Cela viendra naturellement. Bien sûr, certains sont plus digitalisés et y pensent naturellement. Beaucoup d’autres pensent encore qu’ils font ça comme une bannière. Mais est-ce que c’est mal ?

100%MEDIA : Que devrait apporter le digital à la publicité extérieure ?

VL : Le digital attire beaucoup plus facilement l’attention des gens grâce à son côté animé, visuel et éclairé. Il fait passer plus d’émotion et d’esthétique quand l’affichage papier est plus dans la compréhension et la connivence. Mais finalement, ce qui va porter le métier de la publicité extérieure, ce sont les couples d’agences et d’annonceurs qui croient au média et qui se donnent beaucoup de mal pour l’occuper totalement. Autrement dit, il faut avoir des campagnes massives de qualité avec moins d’expérimentation et appréhender ce support non pas comme un média complémentaire mais comme un média central.

Vincent Leclabart, membre du jury du 42ème Grand Prix de la Communication Extérieure, Président de l’agence Australie et Président de l’AACC

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