Le CSA étudie le modèle économique de la TV de rattrapage et propose trois scénarios d’avenir
L'offre de la TVR a représenté 15 300 heures par mois de programmes disponibles sur internet en 2014, soit une hausse de +9% vs 2013, selon les résultats de l'étude «La télévision de rattrapage : une pratique installée, une économie en devenir» publiée par le CSA. L'étude analyse le marché français de la télévision de rattrapage (TVR), son modèle économique et ses tendances-clés, et propose trois scénarios d'avenir : la poursuite du modèle existant ; vers le tout «OTT» ; un modèle payant pour les chaînes privées.
En effet, les revenus des services gratuits de TVR ont progressé de +26% en 2013, atteignant 76,2 millions €, dont 55,3 millions de recettes publicitaires. Le poids des chaînes historiques dans le CA de la TVR est passé de 93% en 2011 à 84% en 2013. Le CPM net d'une publicité vidéo in-stream sur le site de TVR d'une grande chaîne s'établit entre 15€ et 25€.
Les revenus publicitaires de la TVR s'avèrent encore infimes par rapport aux recettes de la publicité linéaire et leur croissance est hypothéquée par : les pressions à la baisse sur les prix de la publicité (notamment par YouTube), la conjoncture morose du marché, un inventaire limité, l'absence d'une mesure d'audience unifiée, les difficultés à monétiser la TVR sur la télévision IP, une faible marge d'élargissement de la distribution, et les dispositifs de blocage des publicités.
Deux leviers se présentent alors aux régies :
1. le volume : accroître l'encombrement publicitaire ;
2. la qualité : augmenter le coût du pré-roll en proposant des options (ciblage, exclusivité, interactivité…) qui augmentent l'efficacité du spot, comme le montrent les exemples de majorations tarifaires ci-dessous.
Dans son étude, le CSA propose également une comparaison internationale avec l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la Suisse.
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