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« Aucun acteur majeur de la tech ne contrôle assez efficacement la publicité en cette année électorale historique » selon le rapport Mozilla/Checkfirst

« Aucun acteur majeur de la tech ne contrôle assez efficacement la publicité en cette année électorale historique » selon le rapport Mozilla/Checkfirst
Le rapport Mozilla/Checkfirst révèle que les référentiels laissent souvent planer une grande incertitude quant à l'identité de l'annonceur, et le système peut facilement être détourné.

Alors que 2024 est une année d’élections pour de nombreux pays dans le monde, Mozilla et Checkfirst dans un rapport intitulé « Full Disclosure : Stress-testing tech platforms’ ad repositories », estiment qu’aucun des 11 outils de transparence publicitaire créés par les grandes plateformes technologiques pour aider les organismes de surveillance à contrôler la publicité ne fonctionne aussi efficacement qu’il devrait, laissant les électeurs du monde entier vulnérables à la désinformation et à la manipulation.

Mozilla et CheckFirst ont enquêté sur AliExpress, Apple App Store, Bing, Booking.com, Alphabet (Google Search et YouTube), LinkedIn, Meta, Pinterest, Snapchat, TikTok, X et Zalando. Ils ont testé les outils de transparence à l’aide de plus de 20 paramètres, notamment la fonctionnalité, l’accessibilité des données et la précision. Ces paramètres s’appuient sur la DSA ainsi que sur les lignes directrices de la bibliothèque publicitaire de Mozilla.

Selon le communiqué, les référentiels laissent souvent planer une grande incertitude quant à l’identité de l’annonceur, et le système peut facilement être détourné. Meta indique le bénéficiaire et le payeur, tandis que la plupart des plateformes indiquent l’annonceur ou le sponsor sans autre contexte. TikTok, Bing et Google, par exemple, indiquent le lieu d’enregistrement de l’entreprise qui paie la publicité.

« Les outils de transparence de X sont une véritable déception » déclare Claire Pershan, responsable de la défense des intérêts de l’UE chez Mozilla dans ce communiqué.  Selon le rapport, son référentiel n’offre aucune capacité de filtrage et de tri ; les publicités ne sont accessibles que par le biais d’un fichier d’exportation CSV encombrant ; le contenu des publicités n’est pas divulgué (seulement une URL vers les publicités), et il y a des lacunes dans les paramètres de ciblage et les données sur les destinataires. De plus, la recherche de contenu historique est pratiquement impossible. C’est peut-être pour toutes ces raisons que la Commission européenne a inclus le dépôt d’annonces de X dans la procédure formelle qu’elle a engagée contre la plateforme en vertu du DSA.

Apple, LinkedIn et TikTok s’en sortent modérément mieux, mais seulement par comparaison

Selon ce rapport, Apple, Linkedin et TikTok présentent également de grandes lacunes en termes de données et de fonctionnalités. La plupart des outils sont entravés par des limites de taux de recherche, des fonctions de tri et de filtrage médiocres, une accessibilité limitée, et plus encore.

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