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Contenu pornographique sur X : Bercy dénonce une provocation

Contenu pornographique sur X : Bercy dénonce une provocation
L'Arcom doit désormais présenter un référentiel technique pour vérifier l'âge des internautes se rendant sur les sites affichant du contenu pornographique.

La secrétaire d’État au Numérique a dénoncé mercredi une « provocation » après l’annonce lundi par le réseau social X qu’il autorisait désormais officiellement le contenu pornographique sur sa plateforme.

« Cette annonce ressemble à une provocation, sans doute à fins commerciales », a déclaré Marina Ferrari, alors que le réseau social détenu par Elon Musk, qui regorgeait déjà de contenus à caractère érotique et pornographique, a mis à jour son règlement en autorisant les utilisateurs « à diffuser et visionner des contenus sexuels dès lors qu’ils sont produits et distribués de façon consensuelle ».

« X devra mettre en place, comme tous, une vérification efficace et opérationnelle de l’âge de ses utilisateurs pour accéder aux contenus pour adultes », a également affirmé la secrétaire d’État.

L’annonce de X survient moins de deux semaines après la promulgation en France de la loi visant à sécuriser internet (Sren), qui permet notamment à l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel et du numérique d’ordonner, sans le concours d’un juge, le blocage par les opérateurs télécoms et le déréférencement des sites pornographiques qui n’empêchent pas les mineurs d’accéder à leur contenu.

L’Arcom doit désormais présenter un référentiel technique pour vérifier l’âge des internautes se rendant sur les sites affichant du contenu pornographique.

« Le cas échéant, la loi française et les règlements européens seront appliqués avec rigueur », a rappelé la ministre, indiquant que X devra également respecter la loi sur la prévention du harcèlement et des violences.

Depuis sa prise de contrôle, en 2022, de Twitter, devenu X, Elon Musk a cherché à faire du réseau social un espace de libre expression, quitte à réduire la modération des contenus.

Plusieurs organisations, dont le Centre contre la haine en ligne (CCDH), ont accusé la plateforme de laisser passer des messages ou images à caractère haineux.

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