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Plan d’économie chez Ebra : des grèves au Progrès et à Vaucluse Matin

Plan d’économie chez Ebra : des grèves au Progrès et à Vaucluse Matin
Selon une note d’information de la direction générale diffusée aux salariés, « un plan d’action » définissant des objectifs rédactionnels pour les supports print et numérique est  « en cours d’élaboration ».

Des plans d’économies lancés au sein du groupe Ebra (Crédit Mutuel) ont entrainé vendredi des grèves dans trois titres, Le Progrès, le Bien Public et Le Journal de Saone et Loire, après un mouvement jeudi à Vaucluse matin (Le Dauphine Libéré).

Les mesures d’économie, annoncées jeudi en CSE, concernent six postes journalistes au Progrès, deux au Journal de Saône-et-Loire et un au Bien Public, mais « sans plan de départ », a déclaré le rédacteur en chef du Progrès, Xavier Antoyé.

Ces suppressions de postes se feront « sans licenciements, en ne reconduisant pas des CDD », a précisé de son côté le PDG responsable des trois journaux, Pierre Fanneau.

« Il s’agit d’ajustements à la marge qui permettent de maintenir la société à flots, alors que les ventes print dévissent et que le numérique n’a pas encore pris le relais », a-t-il dit se refusant à chiffrer les pertes financières.

Selon le syndicat SNJ, la direction a annoncé jeudi, lors d’un comité social et économique extraordinaire (CSE), la suppression de onze postes, dont neuf journalistes du pôle BJP du groupe Ebra qui affiche une perte de deux millions d’euros pour l’année 2023.

Grèves massivement suivies

Au Progrès, « la grève est massivement suivie, les journalistes dénoncent une stratégie brouillonne et illisible », a pour sa part expliqué Vincent Lanier, délégué syndical SNJ et élu au CSE du journal basé à Lyon.

« La direction annonce de manière brutale des mesures de suppression d’emplois avant même l’élaboration d’un plan d’action (pour le print et le numérique, encore en cours, ndlr). C’est incompréhensible », a critiqué Muriel Florin, déléguée syndicale SNJ du Progrès.

A Dijon, Mathieu Banq, élu SNJ au CSE du Bien Public a souligné que les personnels s’étaient « toujours impliqués à fond ». « Cela fait des années qu’on a fait des efforts mais ces couleuvres étaient justifiées par l’absence de suppressions de postes et, maintenant, on nous sort ça », a-t-il dit.

Un autre titre du groupe, Le Dauphiné Libéré, a présenté lundi un plan d’économie de 4,2 millions d’euros, comprenant un plan de départs volontaires concernant 20 salariés, la suppression de trois magazines non rentables et un recalibrage de Vaucluse Matin. Cette annonce a été suivie jeudi par le lancement d’une grève d’une durée indéterminée à la rédaction de Vaucluse Matin.

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