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Frédéric Mitterrand, ex-ministre de la Culture et homme de télévision, est décédé

Frédéric Mitterrand, ex-ministre de la Culture et homme de télévision, est décédé
Frédéric Mitterand s'est éteint à 76 ans. Photo JOEL SAGET / AFP

Ancien ministre de la Culture et homme de télévision, Frédéric Mitterrand est décédé jeudi à son domicile parisien à l’âge de 76 ans, après une lutte de « plusieurs mois contre un cancer agressif », a annoncé sa famille.

Neveu de l’ancien président François Mitterrand, ministre lorsque Nicolas Sarkozy était le chef de l’Etat, cette personnalité inclassable, grand cinéphile, avait annoncé en avril 2023 être « malade », sans en dire davantage.

Evoquant son « immense tristesse », Nicolas Sarkozy a rendu hommage sur X à « un homme profondément cultivé et délicat, un être à part, sensible et attachant, une personnalité inclassable si loin de la vie partisane ».

« Il fut un ministre de la Culture enthousiaste et passionné, qui exerça ses fonctions avec panache et talent. Il laissera ses films, ses livres, ses émissions comme autant de témoignages de son amour pour l’art et pour la culture », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a salué « sa profonde humanité », « son humour », « sa gentillesse », « sa douceur », « son attention permanente aux autres, qu’il manifesta jusqu’à son dernier souffle », encore “ce week-end” lors d’une de leurs dernières conversations.

Avec sa plume, Frédéric Mitterrand n’hésitait pas à confesser sa « mauvaise vie ». Il a ainsi fait le récit en 2005 de ses errances sexuelles et tarifées en Thaïlande et au Maghreb.

D’abord salué, le livre suscitera ensuite la polémique, l’obligeant à se défendre de toute relation avec des mineurs ou d’apologie de la pédocriminalité.

Né le 21 août 1947 dans les beaux quartiers à Paris, Frédéric Mitterrand s’est fait un nom grâce à la télévision.

« Étoiles et toiles » est le nom de la première émission qu’il anime sur la Une à partir de 1981 : il y ressuscite avec flamboyance les stars, surtout les actrices, et décortique les grands films.

L’homme insuffle sa cinéphilie au spectateur, captivé par cette voix lancinante, au phrasé reconnaissable entre tous.

Quelques années plus tard, il quitte en 1988 TF1, devenue chaîne privée, pour Antenne 2 et le service public.

L’Arcom a salué dans un communiqué une « grande figure de la culture française et personnalité incontournable de l’audiovisuel français ».

Nommé à la tête de la Villa Médicis à Rome par le président Nicolas Sarkozy en 2008, il rentre à Paris quelques mois plus tard pour prendre le ministère de la Culture, jusqu’à l’élection présidentielle de 2012, perdue par la droite.

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